L’Inserm a consacré une vidéo de sa série « La science dans tous les sens » à la proprioception.
La science dans tous les sens est une série de vidéos pédagogiques produites par l’Inserm. Conçue pour le jeune public à partir de 6 ans, elle porte sur les sens : les 5 sens dits externes et liés à un organe – la vue, l’ouïe, l’odorat, le goût, le toucher – et les autres ! Depuis quelques années en effet, la communauté scientifique s’accorde à dire que nous possédons 4 sens supplémentaires dits internes : la proprioception, la nociception, la thermoception, et l’équilibrioception.
On ne parle pas encore des patients présentant une dysfonction proprioceptive dans cette vidéo, mais on progresse enfin en dépassant le stade des 5 sens lorsqu’on s’adresse aux enfants (nous espérons aussi le lire bientôt dans les livres d’école) !
« L’Inserm Occitanie Méditerranée, à travers Marie Péquignot, chercheuse Inserm à l’INM et médiatrice scientifique à Genopolys, présente une vidéo sur la proprioception. Avec des explications claires adaptées au public cible (à partir de 6 ans) et des expériences reproductibles à la maison, les jeunes scientifiques en herbe vont découvrir un monde fascinant. Ils exploreront les mécanismes de la proprioception, comprendront le rôle des récepteurs sensoriels, suivront le chemin des signaux nerveux jusqu’au cerveau… et réaliseront des expériences pour tester leur sens de la proprioception. À vos marques, prêts, ressentez ! »
Sensoridys a eu le grand plaisir de donner la parole à Jérémie Gaveau, Ph D, professeur associé de l’U1093 INSERM CAPS, pour nous présenter deux études très novatrices, et de première importance, publiées récemment par son laboratoire. Ces études montrent que les enfants dyslexiques ont bien un trouble proprioceptif et que leur représentation mentale des mouvements est altérée, elles supportent donc l’existence de troubles sensorimoteurs dans la dyslexie. Ces résultats apportent une preuve scientifique quant au fait de tester des prises en charge proprioceptive dans la dyslexie.
Par ailleurs, l’étude qui s’est intéressée aux capacités de perception du mouvement des enfants dyslexiques (Laprevotte et al. 2021) invalide l’hypothèse selon laquelle les troubles sensoriels -visuels, auditifs- observés dans la dyslexie, ne seraient qu’une conséquence d’un manque de pratique de la lecture, elle même consécutive à un trouble phonologique.
Ces études amènent évidemment de l’au au moulin de la prise en charge proprioceptive des troubles des apprentissages, notamment de la dyslexie, c’est pourquoi cette visioconférence est publiée publiquement. Vous pouvez la partager à toute personne potentiellement intéressé !
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Marc
Marc, atteint d'un Syndrome de Dysfonction Proprioceptive à l'origine de troubles neurovisuels et sensorimoteurs ayant entraîné des difficultés en lecture, une dysgraphie, une dysorthographie et une dyscalculie spatiale.
Grand Corps Malade
"Je fais partie de ceux qui pensent qu’y a pas de barrière infranchissable.
Il faut y croire un peu, y’a bien des fleurs qui poussent dans le sable.
Et c’est quand tu te bats qu’il y a des belles victoires que tu peux arracher."
Ella Maillart
« L'impossible recule devant celui qui avance. »
Fernand Deligny
"N'oublie jamais de regarder si celui qui refuse de marcher n'a pas un clou dans sa chaussure."
Platon
« L’erreur présente parmi les hommes est de vouloir entreprendre séparément la guérison du corps et celle de l’esprit. »
Je vous invite à découvrir cette très intéressante conférence de M.Mazeau et C.Huron sur les difficultés en mathématiques des enfants dyspraxiques.
Evidemment, je ne suis pas d’accord avec M. Mazeau quand elle dit que la cause de leur difficulté en écriture est cérébrale et non motrice, à la fin de la présentation, durant les réponses aux questions. Dans le cadre de la dysfonction proprioceptive, nous considérons que la difficulté dans l’écriture est sensorimotrice, liée à une proprioception qui dysfonctionne. Mais peu importe, cette conférence est très intéressante pour comprendre les difficultés de ces enfants en mathématiques.
Je vous propose de visionner cette très jolie vidéo réalisée par « Action Innocence Suisse », qui montre l’importance de l’interaction bébé/parent et l’effet néfaste des écrans qui s’interposent dans cette relation essentielle pour la construction de l’enfant. Clic ci-dessous :
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Voir aussi l’article que j’avais écrit précédemment :
Le jeudi 20 octobre à 17H, dans le cadre de notre « Mois des Dys » en visioconférences, le Dr Jérémie Gaveau nous parlera de deux études très novatrices en lien avec la dyslexie et la proprioception publiées récemment par l’INSERM U1093 CAPS :
Celui-ci nous explique le rôle du sommeil, l’impact d’une dysfonction proprioceptive sur le sommeil de l’enfant et nous présente l’étude scientifique sur le sommeil des enfants dys, en partie financée par Sensoridys, qui est actuellement en cours :
Il est intéressant de voir qu’après 20 ans ou plus d’errance théoricienne, des cognitivistes commencent à se demander si des phénomènes « physiques » comme le sommeil pourraient être à l’origine de troubles des apprentissages. Iront-ils jusqu’à penser qu’ils pourraient être à l’origine et de modifications de la plasticité cérébrale et de l’apparition de cerveaux « singuliers » chez les « dys » ? Les praticiens qui, eux, ne travaillent pas sur des théories, mais avec de vrais patients, parlent depuis des années du rôle délétère des troubles du sommeil dont l’origine est très probablement une dysfonction proprioceptive. En tous cas, un traitement proprioceptif bien conduit a un rôle très positif sur le sommeil comme le montre une pré-étude (citée dans le livre de Quercia et Marino en 2018), ayant évalué en 2015 l’effet du traitement sur le sommeil de 100 dyslexiques vus à la suite.
C’est pourquoi Sensoridys participe au financement d’une étude scientifique sur le sommeil des enfants dys : « Objectivation de l’efficacité de la prise en charge proprioceptive sur le sommeil des enfants dyslexiques : étude par actimétrie tridimensionnelle nocturne.«
Sensoridys s’est rapprochée de l’unité INSERM CAPS U1093, nous vous invitons donc à découvrir les axes de recherches de ce laboratoire.
La communauté scientifique, cela n’existe pas. Il y a des chercheurs, des laboratoires, des institutions, des méthodes, des hypothèses, etc. Mais il n’y a pas de communauté scientifique, c’est une fiction. La science avance par la confrontation de ses options, et n’abrite aucun messie. Le conflit, le débat d’idées, la confrontation d’hypothèses sont le lot commun, la marche nécessaire de la science. La science est un apprentissage de la complexité, de l’incertitude, elle est une possibilité d’appréhender le réel mais sans jamais le recouvrir complémentent.
-la conception cognitiviste de la pensée humaine, dominante depuis l’avènement des sciences cognitives dans les années 1950. Influencé par l’essor de l’intelligence artificielle, le cognitivisme modélise la cognition en référence à la métaphore de l’ordinateur. Ces systèmes perceptifs et moteurs ne lui servant que de périphériques d’entrée et de sortie, ils sont donc peu importants pour en décrire le fonctionnement. (C’est la conception qui domine dans le domaine des troubles des apprentissages en France).
-la cognition incarnée, qui prend sa source dans la théorie de l’évolution, et en particulier dans l’idée que nous descendons de créatures dont le système nerveux était dédié essentiellement aux traitements perceptifs et moteurs permettant d’interagir avec l’environnement immédiat. La cognition n’est plus vue sous l’angle du traitement d’information, mais plutôt comme ayant pour visée de supporter l’action. En effet, la pression sélective favorisant les comportements les plus efficaces et adaptés à la survie, l’intérêt de développer un appareil cognitif aurait été avant tout de répondre à ces besoins. D’autre part, au lieu de s’être développée de manière centralisée et totalement distincte des modules sensoriels et moteurs, la cognition prendrait ses racines dans les systèmes sensorimoteurs, ces derniers devenant essentiels pour la décrire. La cognition serait donc essentiellement sensorimotrice. Pour résumer, la cognition incarnée considère que l’esprit doit être compris dans le contexte de son corps (le « contexte sensorimoteur »), et de l’interaction de ce dernier avec l’environnement.
Même si certains tenants du premier courant se présentent en France comme les uniques détenteurs de la « vérité » scientifique, notamment dans le domaine des troubles des apprentissages, ils ne le sont pas. Ils ne sont pas LA SCIENCE.
Je vous invite donc à écouter le Pr Pozzo, qui appartient à l’unité INSERM CAPS, nous expliquer simplement ce qu’est la cognition motrice ‘Clic sur l’image pour accéder à la vidéo sur Dailymotion :
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Et dans la vidéo ci-dessous, le Pr Papaxanthis, directeur de cette unité INSERM, nous invite à une visite du labo INSERM CAPS :
Anne-Charlotte Declercq, neuropsychologue, a mis en ligne sur Youtube la visioconférence du Dr Patrick Quercia, chercheur associé à l’Unité INSERM U1093 Cognition Action et Plasticité Sensorimotrice, qui cartonne sur Facebook (+ 13 000 vues en 10 jours). J’y interviens dans la dernière demi-heure pour y présenter Sensoridys. Durant cette conférence d’1h30, le Dr. Quercia vous présente une prise en charge innovante des troubles des apprentissages. Il évoque une hypothèse proprioceptive (la présence d’une dysproprioception/dysperception) à l’origine des troubles « dys » et vous présente le traitement de la dysfonction proprioceptive. Après 30 minutes d’explications, suit une heure de réponses aux questions posées au préalable par le public.
Je vous souhaite de passer en compagnie de ce grand chercheur un agréable moment, riche d’enseignements et de satisfaction intellectuelle à l’occasion de l’exploration de ce sens si particulier qu’est la proprioception.
Note : Le livre du Dr Quercia, « Le bonheur retrouvé d’une enfant dyslexique », dont il est question en fin de vidéo est disponible sur Amazon.
Lorsque j’ai vu Lilou pour la première fois, l’infinie tristesse de son regard d’enfant dyslexique m’a impressionné : il y avait urgence. Elle avait pourtant tout essayé : orthophonie, orthoptie, psychomotricité, aide psychologique, … et chaque professionnel avait fait le mieux qu’il pouvait pour l’aider. Mais le résultat restait très limité et désespérait Lilou et ses parents. Ceux-ci avaient entendu parler d’une nouvelle méthode – appelée traitement proprioceptif – qui avait des partisans farouches mais aussi des détracteurs. Ils avaient décidé d’en savoir plus par eux-mêmes et avaient pris rendez-vous. Après avoir assisté à un examen clinique complet, ils ont compris et se sont engagés dans cette nouvelle voie thérapeutique. Tous trois ont eu bien raison. Cet ouvrage raconte ainsi l’histoire du traitement proprioceptif de Lilou, jeune dyslexique minée par ses résultats scolaires et l’image qu’elle donne d’elle-même à ses amis et ses parents. Chaque chapitre contient deux parties. Dans la première partie, accessible à tous, le lecteur assistera au déroulement des examens et à leur explication puis à la mise en place du traitement tout au long d’une année. Dans la seconde, plutôt destinée à ceux dont la culture scientifique donne envie d’aller plus loin, le curieux trouvera des notions plus complexes et accédera aux mécanismes qui pourraient expliquer pourquoi le traitement proprioceptif peut aider les dyslexiques mais aussi les dyspraxiques et les enfants ayant des troubles attentionnels. Enfin, un résumé de nos travaux de recherche, dont la plupart ont été réalisés dans le cadre de l’INSERM, est disponible en fin de livre.
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